1  Alimentation

Une bonne alimentation est la clé d’un élevage caprin prolifique mais les chèvres en liberté se nourrissent d’un peu de tout ce qu’elles trouvent y compris du papier ou du plastique s’il n’y a rien d’autre ! Mais en général, elles broutent l’herbe, les épineux, les plantes vertes et les branches feuillues des arbres qu’elles escaladent avec une grande facilité (fourrage dit aérien). Mais si la pâture est pauvre, ou si les conditions climatiques sont mauvaises, une alimentation complémentaire sera nécessaire.

2 – La reproduction

Une des caractéristiques de la race caprine est sa prolificité mais les naissances surviennent le plus souvent au hasard quand les chèvres sont laissées en liberté. Une reproduction contrôlée présente donc de gros avantages.

Le meilleur moyen pour parvenir à une reproduction contrôlée est que l’éleveur soit vigilant et regroupe les chèvres en chaleur et les mette en présence du bouc à ce moment là.  Cela facilite  la gestion de son troupeau quand les chèvres mettent bas toutes en même temps et que les chevreaux ont tous le même âge. Une femelle en gestation a aussi besoin de soins particuliers et il est donc plus facile de les regrouper pour leur donner ces soins.

3 – Soins particuliers à apporter aux femelles en gestation

Une des choses les plus importantes est de leur donner une nourriture abondante et variée contenant tous les minéraux nécessaires, en particulier pendant le mois précédent la mise bas et pendant le mois suivant la mise bas.

Il est d’autre part recommandé de ne pas mettre les chèvres en présence d’un bouc avant l’âge d’un an, de les protéger et de les surveiller une fois la grossesse constatée afin d’éviter les avortements.

4 – Soins particuliers à apporter aux chevreaux

Il est courant que pour les chèvres laissées en liberté, le taux de viabilité des chevreaux de la naissance au sevrage n’atteint pas 70 %. La complémentation alimentaire de la mère en période de soudure est donc essentielle à la survie des chevreaux.
Pour soutenir et développer les propres capacités défensives de l’organisme du chevreau, il devrait recevoir dés la naissance une quantité adéquate de colostrum de sa mère ou d’une autre femelle ayant mise bas. Il est à noter qu’il existe des préparations de colostrum en poudre pour augmenter le transfert immunitaire passif des cabris nouveau-nés. Ceci est particulièrement recommandé lors des naissances multipares.

5 – La santé des chèvres

Les chèvres sont de façon générale, très résistantes mais elles sont cependant particulièrement sujettes à certaines maladies contre lesquelles elles ont peu de défenses et pour laquelle la mortalité est très élevée. C’est le cas de la PPR, la Peste des Petits Ruminants qui est la maladie la plus redoutable pour elles. Elle est causée par un virus de la famille des Paramyxo-viridés, proche du virus de la peste bovine.
La transmission se fait par contact direct entre animaux, par les larmes, les écoulements nasaux, les expectorations et toutes sécrétions et excrétions provenant des animaux malades ou en phase d’incubation. La période d’incubation varie entre 3 et 10 jours. L’autre maladie la plus dévastatrice est la Pleuropneumonie Caprine Contagieuse pour laquelle seule la vaccination est efficace.

Il est donc particulièrement important de reconnaître rapidement qu’une chèvre est malade. Les animaux en bonne santé ont une vivacité générale, une toison dans un bon état général, les yeux nets et brillants, de bonnes dents, des mouvements libres, pas de claudication, un bon appétit, un comportement normal lorsqu’ils boivent ou tètent, une rumination normale, pas de parasites externes, pas de blessures visibles, abcès ou autres lésions visibles. Les signes de mauvaise santé englobent : apathie, perte d’appétit, baisse de la lactation, absence de rumination, écoulements des yeux, du nez ou de la bouche, salivation excessive, toux persistante, inflammation des articulations ou d’autres parties du corps, claudication, diarrhée, décoloration du lait ou de l’urine, grattements ou frottements fréquents, perte de la condition physique, modifications de comportement y compris dans certains cas, le fait de se tenir éloigné du troupeau.