L’élevage de poisson en cages flottantes sur le fleuve Dibamba à l’entrée de la ville de Douala
24/07/2019Petits ruminants : 130 000 vaccins pour le Littoral
09/10/2019Au terme de dix années de surveillance, le Projet d’éradication des menaces pandémiques a présenté son bilan mardi le 24 septembre 2019 à Yaoundé.
L’épidémie d’Ebola qui sévit en RDC illustre la nécessité pour l’homme de se prémunir des maladies zoonotiques. Au Cameroun, 140 virus à menace pandémique ont été détectés. C’est le résultat de dix années de surveillance menée dans toutes les dix régions par le « Predict », un programme de lutte contre les menaces pandémiques émergentes (Ept) au Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia). Mardi dernier à Yaoundé, le projet financé par l’agence américaine de développement (UNaids) a présenté le bilan de ses activités axées sur la surveillance des malades zoonotiques et le renforcement des capacités des experts camerounais, en présence du Minepia, Dr. Taïga. Depuis 2009, « Predict a formé 498 experts capables de mener des investigations en cas d’épidémie et a mis en place une plateforme de laboratoire national capable de détecter des virus zoonotiques nouveaux et connus », a énoncé Moktar, expert du projet. La région du Sud enregistre le plus grand risque d’exposition aux virus zoonotiques, parmi lesquelles la variole du singe (Ebola) et le conavirus du singe. « Le Sud est riche en animaux mais aussi, compte plusieurs projets structurants et des permis d’exploitation de mines qui au fil des ans, réduisent les espaces entre la forêt et le milieu urbain. Ce qui engendre une cohabitation entre les animaux et les hommes, et donc, une exposition accrue aux maladies zoonotiques », poursuit l’expert. D’où le souhait émis par Vernelle Fitzpatrick, chargée d’Affaires à l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique que le travail entamé se poursuive « pour non seulement maintenir une veille sur les menaces pandémiques liées aux maladies zoologiques mais davantage, pour se préparer à les maitriser en cas de propagation et ce dans les vingt aires protégés recensés à travers le pays ». « Les experts formés veilleront à la continuité de la surveillance à travers le Centre de recherche pour la santé des armées et la collaboration intersectorielle construite à Predict», assure le ministre Taïga.