Vaccination contre la peste des petits ruminants dans la région du Nord
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20/01/2020Il fallait le faire : vacciner presque de cinq millions de chèvres et de moutons. Les adeptes de l’exactitude sont servis :4.731.522 de petits ruminants.
Près de la moitié des animaux vaccinés l’ont été dans la région de l’Extrême Nord, soit 1.800.000 pendant la campagne et 1.000.000 au compte du Comité international de la croix rouge, CICR. L’ambition de départ s’élevait à six millions de têtes à travers le Cameroun. Mais des pluies battantes, l’enclavement rural ou encore l’immensité du territoire ont compliqué la réalisation d’un 100%.
Heureusement, le taux de vaccination côtoie toujours les zones d’excellence. Les services d’élevage ont le droit de se bomber le torse. Ils avaient dénombré 4.624.135 chèvres et moutons, soit un additif de plus d’un millier sur les prévisions les plus probables. La révision à la hausse s’explique. Les ménages propriétaires de petits ruminants résistaient et hésitaient au départ. Ils subissaient ainsi la peur de l’inconnu.
La sensibilisation et la médiatisation ont rallié les sceptiques à la cause de la vaccination. Les plus belles pages sont feuilletables dans les deux régions anglophones. Le Sud- Ouest, 19.500 têtes, et le Nord- Ouest, 210.000 bêtes, ont déjoué les pronostics de manière méliorative. En effet, l’instabilité socio-politique y laissait présager une campagne de vaccination « blanche ».
La vaccination se comprend comme un événement déclencheur des premiers résultats du Projet du développement de l’élevage. Le PRODEL y associe la diffusion de 3.160 chèvres et moutons auprès des populations vulnérables affectées par les conflits. Un montant proche de deux milliards de francs finance les organisations de producteurs. Le suivi de la mise en œuvre des sous-projets d’élevage brûle de documenter les résultats de production, de transformation et de commercialisation des œuvres des plans d’affaires.
Le Projet appelle une autre victoire de tous ses vœux. Il s’agit de l’importation d’un noyau de génisses gestantes. C’est l’un des instruments retenus dans la stratégie d’augmentation de la production laitière. Entre temps, des naissances s’enregistrent parmi les vaches inséminées. Quant aux infrastructures pastorales, elles essaiment. Les animaux et même les hommes y ont de mieux en mieux leurs habitudes.